« Colcravaté » au retour d’une cérémonie qui justifiait un telle tenue vestimentaire, je retrouve les valeureux participants de la balade qui en finissent avec la rude montée de la vallée de l’Aisne vers le hameau de Lafosse. La fatigue est vite oubliée quand Mady et Luc, les guides du jour, proposent de terminer la journée dans leur coquette maison de campagne. Rafraîchissements de tous ordres, gâteaux, biscuits, que demander de plus. Et les commentaires s’animent. Des questions jaillissent. Les traces de castor, le nid de l’écureuil. Et cet amas gélatineux, translucide déposé sur l’herbe au bord du ruisseau… Oeufs de batraciens ? Non. Pelote de réjection ?...
Nicole : Ah ! Oui, je sais, attendez, ça va me revenir…
On cherche avec elle… On fait semblant, du moins ! Il faudrait un livre. Pas de problème, nos hôtes ont bien préparé la journée : cartes Ferraris, livre sur les moulins de la vallée de l’Aisne, Guides Delachaux dont le Guide des traces d’animaux que Nicole feuillette dans un sens puis dans l’autre. On commence à douter quand elle s’écrie :
- Voilà. Oviductes !
On reste pantois devant son érudition.
Oviducte : ovum : œuf et ductum : conduit. Evident, me direz-vous, et pas seulement pour les latinistes. Mais encore : situé entre l’ovaire et le cloaque, conduit, chez les animaux, par lequel l’ovule quitte l’ovaire et est poussé jusqu’à l’orifice de ponte.
Maintenant, on sait pourquoi le prédateur (la buse souvent, le putois ou la loutre parfois), rejette les oviductes des Amphibiens qu’il capture. Merci Nicole.